Le sport serait-il un médicament contre le cancer ? A en croire différentes études médicales, faire du sport permettrait de limiter les rechutes de 40%. Une activité régulière et suffisamment intense permettrait d’augmenter le pourcentage de survie de 40 %. Explications à suivre.
Faire du sport est bon contre le cancer du sein et du colon
Pratiquer une activité sportive de façon régulière lorsqu’on est atteint d’un cancer a de nombreux bienfaits sur le corps, mais aussi sur le moral puisque cela permet notamment de réconcilier le malade avec son corps.
Si l’on observe l’étude CAMI menée l’an dernier par la Fédération nationale Sport & Cancer et le laboratoire Amgen, sur 1 544 patients (pour la plupart des femmes souffrant du cancer du sein), le sport aurait bien des vertus thérapeutiques. En effet, cette étude met en relief les bénéfices cités par les patients atteints d’un cancer et pratiquant une activité sportive :
– pour 99% d’entre eux il y a eu une amélioration de la qualité de vie et du bien-être ;
– pour 83% d’entre eux, ce sont les chances supplémentaires de guérison qui sont citées.
L’incidence du sport sur la réduction de la fatigue et des douleurs a été également bien souvent mise en avant.
Des freins à cette pratique
Lors de cette étude, un constat s’est rapidement imposé : plus de la moitié des soignants reconnaissaient méconnaître les recommandations sur les bienfaits de la pratique d’une activité sportive lors d’un cancer, que ce soit un cancer touchant un enfant ou un adulte. Certains également ne savent tout simplement pas vers qui orienter leurs patients pour ce type de pratique adaptée faute de place suffisante dans les structures.
La fatigue ressentie par les patients atteints d’un cancer est également un frein à une pratique régulière (51%). Certaines idées reçues, comme le repos absolu ou encore l’incompatibilité de pratiquer un sport suite à un acte chirurgical, ont aussi la vie dure.
Si pour beaucoup de personnes faire du sport n’est pas une priorité à l’annonce du diagnostic, les données lisibles dans la presse scientifique prouvent le contraire. Pratiquer une activité sportive permet :
– de diminuer de 40 % les risques de rechute;
– de favoriser une guérison plus rapide ;
– de limiter les effets secondaires comme la fatigue.
Les bienfaits d’une telle pratique régulière et soutenue (soit 150 minutes/semaine en 3 séances) sont particulièrement visibles pour les femmes atteintes d’un cancer du sein, ou bien les hommes souffrant d’un cancer du côlon.
Pratiquer un sport lorsqu’on est malade d’un cancer, doit se faire sous surveillance médicale et sous forme de prescription, comme un véritable médicament : dose, fréquence, type d’activité, etc., tout cela en fonction de l’état de chacun.
Si vous souhaitez plus d’informations sur les types de cancers et sur les traitements à suivre, nous vous conseillons de vous rendre sur le site de l’Institut Curie.